Promo Garçons 1944

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La promo garçons 44 à Epinal :

Rang du haut : Roger PIVI (dcd), René GÉRARD (dcd), Maurice LÉONARD, Guy DUMANGE (dcd)
Rang du milieu : Pierre REGAUDIE, Pierre ANTONINI (dcd), Jean ANDRÉ (dcd), Louis CHAPELIER (dcd), Jean CUNY (dcd), René LORRAIN (dcd), MARTIN (??)
Rang assis : Pierre JECHOUX, Gilbert VIGNERON (dcd), Henry LAMBOLEY (??), Pierre MATHIEU (dcd), Robert ANXIONNAT.
La promo 44 à Mirecourt

Rang du haut : Guy DUMANGE, René GÉRARD, René LORRAIN, Roger PIVI, Robert FRANCIN (promo précédente)
Rang du milieu : Henry Lamboley,  STEVENEL (promo précédente), Gilbert VIGNERON,  Maurice LÉONARD.
Rang du bas : Jean ANDRÉ, Jean CUNY, Joseph BEY, Directeur, Pierre SCHWINTE, prof d’histoire-géographie, Pierre REGAUDIE, Marcel AUBERT (promo 43-47 qui ne fut pas instituteur mais représentant ASTRA)
Absents : Pierre ANTONINI (congé maladie), Pierre MATHIEU et les trois matheux : Robert ANXIONNAT, Louis CHAPELIER et Pierre JECHOUX partis à l’E.N. de Nancy en décembre 1946 pour y passer le bac math-élém.


Promotion des "cigognes" 1944-1948 - qu’on aurait pu appeler promotion du "débarquement" - au lycée d’Épinal en 1946 (1er Bac)

Ce fut une bien petite "promo", cette "promo" 1944-1948. Seules quinze places étaient à pourvoir ! Le concours d’entrée n’a pas eu lieu à Épinal dévastée par les bombardements alliés des 11 et 23 mai 1944, mais à Remiremont.
La date est fixée au 6 juin 1944... le mardi 6 juin... une date comme une autre pour les candidats (es) et les profs surveillants et correcteurs qui se retrouvent ce matin-là dans un bahut romarimontain.
Et puis, dans la matinée, en pleine interrogation écrite de maths, les surveillants ne "surveillent" plus beaucoup et parlent entre eux... le 6 JUIN 1944 vient d’entrer dans l’ HISTOIRE  (pas à cause du concours !). Nous apprendrons à la fin de l’épreuve qu’ILS ONT DÉBARQUÉ !!!
Les Écoles normales fermées par Vichy, la rentrée 44-45 se fit au "bahut" d’Épinal comme pour les promos précédentes. Que dire de cette rentrée ? Pas grand chose,  sinon que ce fut dans le "décousu absolu"... L’ouest du département fut libéré début septembre et la zone montagne attendit la deuxième quinzaine de novembre. Pas d’internat ! Vous les Normaliens qui n’habitiez pas Épinal ou les environs (presque tous), débrouillez-vous pour trouver à vous loger ! La rentrée s’étala donc jusqu’en janvier-février et même juin pour certains qui avaient été réquisitionnés en novembre 1944 et qui s’en allèrent travailler Outre-Rhin jusqu’à la Libération.
La rentrée 45-46 eut toujours lieu au Lycée d’Épinal, mais cette fois un internat avait été trouvé dans un très belle résidence sur la route de Remiremont où nous logions dans des chambres à quatre ou cinq.


La promotion 44-48 fait sa rentrée 1946 à Mirecourt (Année du 2ème bac sciences-ex.)

Cette fois, ce sont de vrais élèves d’EN avec lever à 6 heures, toilette, étude (6 h 30-7 h 30), petit déjeuner, corvées (balayage des salles, entretien du labo, des WC, de la cour etc.)
Ces corvées avaient été attribuées après le choix de chaque normalien en fonction de son classement au concours d’entrée et à la surprise générale, Pierre Regaudie, major de la promo 44-48, choisit celle des WC (des cabinets extérieurs à la turque...) alors qu’il aurait pu prétendre à une "planque peinarde" comme la bibliothèque.
Après les "corvées", c’était la "revue" des quatre promos alignées dans la cour par l’intendant, M. Attenot, "revue" des pieds à la tête, puis les cours ou des études surveillées jusqu’à midi. Déjeuner. Reprise des cours, 14 h-17 h. Étude surveillée.
18 h-19 h. Souper. Étude jusqu’à 21 h 30. 22 h extinction des feux. Des journées bien remplies, entrecoupées par des parties de tarot dont le maître incontesté fut, en 4ème année, Pierre Jechoux, revenu de l’EN de Nancy alors que Louis Chapelier et Robert Anxionnat poursuivirent leurs études et exercèrent dans le secondaire, le premier à Nancy et le second à Grenoble.
Tout a été dit sur cette vie d’EN d’après guerre, son directeur, ses profs, son intendant, ses concierges...
Avec le recul, on mesure mieux la responsabilité qui incombait à M. Attenot pour "encadrer" ses quatre-vingts jeunes et surtout les nourrir, car les années de "disette" les plus dures furent celles de l’après-guerre, avec les cartes de rationnement. On avait beau être des "J 3", les mieux lotis. Il n’ y avait pas de quoi faire grimper le taux de mauvais cholestérol ! La promo 44-48 tomba juste dedans et les "survivants" de cette époque se souviennent de cette tranche de 300 grammes (approximatives !) dite de pain de maïs, distribuée le matin (pour la journée) et qui laissait sa trace collante, gluante, jaunâtre sur la lame du couteau !
Que dire aussi de la purée âcre et amère, appelée purée de févette qui provoquait chez Gilbert Vigneron de l’œdème de quincke, spectaculaire par le gonflement et la déformation du visage. Une allergie dont on connut la cause par la suite.
Mais on n’ira pas jusqu’à dire que c’est la faim qui nous poussait en juin, aux aurores, à grimper dans le cerisier du "Dirlo".... Pardon, M. Bey !


Foot : l’EN de Mirecourt Championne d’Académie 1947 :


Après avoir éliminé toutes les équipes des lycées et collèges vosgiens et meurthe-et-mosellans qu’elle avait rencontrées, l’équipe de l’EN de Mirecourt accéda à la finale sur le plan académique. Un match l’opposa à une équipe messine de l’enseignement catholique sur un terrain à Nancy. Match très équilibré au début. Menée 1 à 0, l’EN égalisa rapidement, puis prit l’avantage avant la mi-temps sifflée sur le score de 2 à 1. À la reprise, nouvelle égalité, puis grâce surtout à des arrêts spectaculaires de Jean Cuny, à la puissance de Lorrain, la fougue de Donel, Py et Tomasina, les feintes de Mathieu ou la vitesse de Pivi, le score fut portée à 4 à 2.
Inutile de vous dire l’ambiance qui régna dans les jours suivants à l’EN et la satisfaction de M. Attenot, grand amateur de foot
Jean Cuny, un goal hors pair. À sa sortie d’EN, il fut nommé à Oncourt, puis directeur à Laval-sur-Vologne, dont il devint maire.



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